C. Une République fragilisée

1. La fin de la “Terreur”

Fin 1793, la situation s’améliore. La répression met fin aux insurrections intérieures (fédéralistes et Vendéens) et la menace extérieure recule (bataille de Fleurus, 1794 [utilisation du ballon]).

Les Montagnards se divisent alors. Certains, comme Danton, souhaitent mettre fin à la Terreur. Ils sont accusés de faiblesse et exécutés. Robespierre concentre les pouvoir au sein du Comité de salut public : il assume la “Terreur” et menace la « horde des fripons » qui s’opposent à lui à la Convention. Ses adversaires s’unissent et la Convention se retourne contre la Terreur : Robespierre et ses partisans sont arrêtés (27 juillet 1794 – 9 Thermidor an II) et sont exécutés le lendemain.

2. La République des Thermidoriens

Les « Thermidoriens », responsables de la chute de Robespierre cherchent à rétablir la stabilité (loi des suspects abrogée, fermeture du Club des Jacobins).

La Convention thermidorienne se heurte à des insurrections populaires (crise économique et sociale) mais aussi royalistes (insurrection du 5 octobre 1795). Le 26 octobre 1795, une nouvelle Constitution (Constitution de l’an III) met en place le Directoire. Ce nouveau régime politique s’appuie sur les bourgeois propriétaires, seuls à pouvoir voter au suffrage censitaire et accorde plus de tolérance vis-à-vis de la religion.

A l’extérieur s’ouvre une période de conquêtes et de succès. Les Républiques sœurs (Pays-Bas, Suisse) sont créées à partir de 1795. Bonaparte, général victorieux de la campagne d’Italie, signe un traité de paix avec l’Autriche (Campoformio, 18 octobre 1797).

3. Le coup d’État de Bonaparte

Le Directoire est marqué par des élections annuelles qui renforcent le risque de voir les royalistes ou les Jacobins prendre le pouvoir. En 1797, le pouvoir législatif passe sous la coupe des royalistes soupçonnés de préparer un complot. Une partie du Directoire (triumvirat) organise alors un coup d’État, fait arrêter les complotistes puis les déporte en Guyane.

La République est sauvée mais dans l’illégalité. Dans un contexte de pression et d’instabilité, le Directeur Sieyès souhaite réformer la Constitution pour renforcer le pouvoir exécutif. Il favorise à cet effet le coup d’État du général Bonaparte (9 novembre 1799) qui met en place un nouveau régime politique avec un pouvoir exécutif fort : le Consulat (Constitution de l’an VIII).


Vocabulaire

Thermidoriens : députés de la Convention qui prennent le pouvoir après la chute de Robespierre.


Documents

– schéma : le Directoire

– Carte : L’extension de la République (1795-1799)

Le coup d’État de Brumaire (9-10 novembre 1799) par Thierry Lentz, historien, directeur de la Fondation Napoléon © Fondation Napoléon – 2019

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